Passons sur l’injustice qui consiste à payer des impôts sur un revenu fictif pour évoquer le paradoxe financier. Il serait insupportable et injuste pour un néo-propriétaire de payer des impôts alors que son logement est fortement hypothéqué. Pour éviter une surcharge financière du contribuable, les intérêts de la dette hypothécaire sont déduits du revenu imposable. Le système conduit donc à encourager le propriétaire à s’endetter puis à ne pas amortir sa dette ; ceci pour éviter l’étranglement provoqué par la valeur locative qui, rappelons-le, s’ajoute au revenu.
Nous savons tous que les taux d’intérêts sont soumis à fluctuations. Ils stagnent depuis presque deux décennies à un niveau historiquement bas. Ils vont fatalement remonter. Les propriétaires fortement endettés vont donc progressivement voir leurs frais bancaires s’envoler. Si, en plus, leurs revenus baissent (par exemple pour cause de maladie, perte d’emploi ou retraite), ils se retrouveront dans des situations inextricables.
La multiplication de ces drames familiaux constitue une menace pour la stabilité financière de notre nation.
Selon un article publié dans le temps du 26 août qui cite la commission de redevances, pour l’impôt fédéral, les revenus fiscaux de la Confédération baisseraient de 2 milliards de francs si le taux d’intérêts moyen augmentait à 3%.
Simplifions le système de taxation, réduisons l’insécurité financière de notre pays et de nos concitoyens : supprimons cet impôt injuste.